Le sumi-e 墨絵 « peinture à l’encre » (appelé aussi suiboku-ga 水墨画 « image à l’eau et à l’encre ») est un art traditionnel japonais et une pratique zen, importé de Chine et introduit au Japon par des moines zen il y a plus de cinq siècles.
Le terme japonais « sumi » 墨 signifie encre noire, « e » 絵 signifie peinture.
Les sujets sont peints à l’encre noire, en dégradés variant du noir pur à toutes les nuances que l’on peut obtenir en le diluant avec de l’eau.
Avec comme seul matériel un pinceau, un bâton d’encre, une pierre (suzuri) et du papier de riz, on se concentre sur le moment présent, on laisse aller ses pensées, et on « peint ses émotions », le tout dans une atmosphère calme et silencieuse.
Cette méthode de peinture est un travail de patience qui vise à affiner sa concentration, sa sensibilité et sa technique, sans pour autant chercher à atteindre une quelconque perfection.
« Comme dans le Zen, où peu de mots suffisent à exprimer le sens de tant d’heures de méditation, dans le sumi-e peu de traits d’encre, tracés au pinceau sur une simple feuille de papier blanc, permettent de représenter le modèle le plus complexe. Il faut apprendre à cueillir l’essence, la vérité telle qu’elle est. »
Beppe Mozuka